POINT DU JOUR

Pour les 5 000 la question des otages est d’abord un enjeu de politique intérieure. Mais les gagnants ne sont pas toujours les libérateurs. Jacques Chirac est accusé d’avoir fait coïncider une libération d’otages avec l’élection présidentielle de 1988 qu’il perd. Fin 1994, Édouard Balladur s’implique avec succès dans l’affaire des otages du GIA, il est néanmoins battu en 1995. « Eclaircie dans le ciel de François Hollande », titre Libé, à propos des otages de Syrie… rien de moins certain. Les 5 000 refusent de pratiquer la transparence sur les transactions financières directes qu’ils nient et indirectes sur lesquelles ils sont muets, ou ce qui est pire sur les contreparties politiques. Alors, à la satisfaction de voir des compatriotes libérés se mêle un soupçon de compromissions cachées.