Les 5000 ne connaissent pas la crise

POINT DU JOUR :

Régionalisation. Rapprocher les décideurs des citoyens, l’idée est séduisante. Mais qui a dit au citoyen/contribuable ce que ce millefeuille allait lui coûter ? Et quel en serait le bénéfice réel ? Car, l’Etat déchargé de multiples tâches ne dépense pas moins et demeure tout puissant. La décentralisation nécessite des postes, l’administration territoriale compte 1,8 millions de fonctionnaires. Elle a justifié la création de l’INET (60 promus par an), une petite sœur de l’ENA (80 par promotion). Et de fait, le partage du pouvoir réel reste très théorique, Paris continue de dicter sa loi. Par la suppression de la clause de compétence générale on rend encore plus nécessaire que les bureaucraties s’entendent sur tout, les faits n’obéissant pas aux frontières administratives. Au prétexte de simplification les 5000 reprennent le peu de pouvoir qui leur échappait.

LEXIQUE :

Fonction publique : la noblesse en pire.

Emploi aidé : apprentissage du métier de chômeur.