Monthly Archive:: avril 2014

Le MEDEF est impopulaire auprès de 57 % des Français. Selon un sondage BVA, 69 % estiment qu’il défend surtout les intérêts des entreprises les plus riches. Tout autant que les syndicats de salariés, l’organisation patronale est peu représentative. Elle donne une image négative des entrepreneurs et de l’entreprise en s’arc-boutant sur une problématique de bas salaires qui n’intéresse que les grandes entreprises qui sont les seules existantes aux yeux des 5000. Le tissu économique des PME et des TPE, qui n’a pas accès aux subventions et aux mécanismes sophistiqués concoctés par les 5000, est condamné à survivre dans un environnement hostile.

La justice indépendante condamne Closer au civil et emportée par son zèle poursuit l’affaire au pénal. Va-t-on rétablir la peine de mort pour sanctionner les journalistes qui font leur métier d’informer le public sur ce que le Prince veut lui cacher ? Vie privée ? Mais si l’on ment à ses proches, dit-on la vérité aux Français ? La franchise n’est pas une vertu des 5 000.

Que font les intellectuels français ? Ils twittent, ils rappent et dérapent. L’idéologie est une incongruité, voire un gros mot. Nos philosophes ont démissionné, ils réduisent leur art essentiel à une diététique de l’esprit qui n’est qu’un régime amaigrissant parmi d’autres. En guise de réflexion fondamentale, ils servent un brouet sans consistance ni saveur. Abandonnée par ses penseurs, l’intelligentsia française tourne à vide continuant à débiter machinalement quelques patenôtres marxisantes. Les 5000 croient que l’on peut vivre sans idéal, avec un simple règlement de copropriété. Les 5000 ont-ils raison ?

La République exemplaire des 5000 ne consiste pas à donner le bon exemple en se conduisant bien au sommet de l’Etat, mais à admettre l’évidence une fois surpris les doigts dans le pot de confiture. L’erreur serait de croire que seule la gauche apprécie le caviar, les chaussures Berlutti, le cirage de pompes et les jolies artistes. Tous les 5000 ont le goût du luxe, c’est pourquoi, qu’ils l’avouent ou pas, ils exècrent les riches qu’ils jalousent. La marque indélébile de l’élite, sa fatalité, n’est elle pas la détestation de soi ?

Vade retro Satanas… “Si le chômage ne recule pas, je m’en vais en 2017”, déclare le Président Hollande. On souhaite se convaincre que la menace va exorciser le démon qui habite la France. Les 5000 ignorent la précarité de l’emploi, ils ont fait prospérer le chômage depuis quarante ans, ils ont transformé une situation transitoire entre deux emplois en véritable mode de vie. En 2005, les Suisses ont vaincu la pandémie du chômage en supprimant par une votation démocratique le statut de la fonction publique. Dès 2009, ils ont relancé leur économie.  S’inspirer du modèle helvétique ? Les 5000 n’y songent pas une seconde.

Un million est le nombre de logements qui manquent aux Français. La France croule sous les normes. L’Administration sait que les règles qu’elle impose sont inutiles et stérilisantes, mais il est dans sa nature d’en produire. Par exemple, l’urbanisme des 50 dernières années n’a ni produit suffisamment de logements, ni favorisé des constructions de qualité à des prix abordables. Les lois fiscales incitatives n’ont pas manqué, mais les permis de construire sont soumis par les 5000 à des enchevêtrements de textes dont le seul effet est de retarder ou d’interdire la production immobilière que les tribunaux, eux aussi administratifs, saisis de recours systématiques considèrent avant tout comme des nuisances.